Yves is a French vocalist from Dijon. The text below is in French. Use the Google Translate Tool to read. Apr?s un 1er album ?De verre en vers?, couronn? de succ?s, et qui l'a r?v?l? au grand public (plus de 60.000 albums vendus), Yves Jamait l?ve le voile sur son nouvel opus baptis? Le Coquelicot. Enfant de prolo de la r?gion de Dijon ?lev? par sa m?re, s'?tant frott? au monde ouvrier durant toute sa jeunesse,
Apr?s un 1er album ?De verre en vers?, couronn? de succ?s, et qui l'a r?v?l? au grand public (plus de 60.000 albums vendus), Yves Jamait l?ve le voile sur son nouvel opus baptis? Le Coquelicot.
Enfant de prolo de la r?gion de Dijon ?lev? par sa m?re, s'?tant frott? au monde ouvrier durant toute sa jeunesse,
Jamait d?couvre aujourd'hui avec ses yeux d'enfant ce succ?s naissant, alors que ce m?tier reste pour lui un ?ternel
r?ve de gosse. C'est en effet tr?s t?t qu'il se prend d'amour pour la ? vari?toche fran?aise ?, comme il aime ? le dire,
d?couvrant Maxime Le Forestier alors qu'il ?tait aide-cuisinier dans une colonie de vacances.
Du coup, tr?s vite, il ach?te les disques du chanteur et s'essaye ? l'?criture. Il s'en suivra la cr?ation de son premier groupe L'Adam de Sagesse, dont l'existence durera le temps d'un concert avant d'?tre rattrap? par des ann?es sombres de d?rive avec pour seul horizon: les zincs. Ce sera la naissance de son fils qui sera l'?lectrochoc pour Jamait.
Alors ouvrier ? l'usine, il rencontre un musicien et cr?e un trio au nom sans ?quivoque, De verre en Vers.
Le groupe tourne dans la r?gion dijonnaise et embrasse un public de plus en plus large.
A 38 ans, Jamait quitte l'usine et avec sa prime de licenciement ? et celles des autres membres du groupe - finance la r?alisation dudit premier album autoproduit, De verre en vers. Ce premier galop d'essai, pass? aupr?s du public avec brio, Yves Jamait nous d?voile d?sormais son nouvel opus baptis? Le Coquelicot.
Cet album plus sombre, selon les propres termes de cet enfant de prolo, met en lumi?re la personnalit? tortur?e de ce saltimbanque ?corch?, ? la tendresse sinc?re, casquette irlandaise ?ternellement viss?e sur la t?te, devenu chanteur sur le tard.
A l'?coute de l'album, vous pensiez tout simplement cueillir ces 15 nouvelles chansons comme l'on cueille ce charmant sourire vermillon que la nature en f?te adresse aux hommes ? Un gentil coquelicot ? Loin de l?.
Ici, le coquelicot n'est pas que gentil, c'est le rouge ?tendard des ?t?s inond?s de soleil; c'est la t?che de sang clair des moissons d'or.
C'est le symbole de la vie, de la joie, de la pl?nitude, du bonheur, ? l'image de son interpr?te, mais c'est aussi sa face sombre : une fleur rebelle qui peuple non seulement les bl?s m?rs, mais aussi tous les terrains vagues, toutes les cultures. Indomptable comme lorsque le coquelicot pousse en gros massifs fr?missants sur les flancs des collines.
Et plus encore : c'est aussi le cousin en habit ?clatant du pavot oriental aux "vertus dormitives" qui calme, adoucit, mais ne tue jamais.
? J'aime cette fleur, explique Yves Jamait, car c'est une fleur rebelle qu'on ne peut pas mettre en pot ni en bouquet ?. Comme ? son image : celle d'un artiste qu'on ne peut pas museler ni mettre en cage.
Et, de reprendre : ? J'aime le rouge du coquelicot, cette couleur ?tendard. Et puis, le coquelicot, c'est aussi le pavot et cela ressemble ? un sexe de femme. Bref, toutes ces m?taphores me plaisent et r?sument bien l'album ?.
Un album de composition r?aliste qui, une nouvelle fois, procure des ?motions brutes, indicibles, avec des textes burin?s par la vie et l'envie de piquer juste et au c?ur.
On y d?couvre plus que jamais les f?lures d'un artiste attachant, caboss? par la vie, ? la voix de r?pe, comme r?tam?e par l'enclume des zincs trop longtemps fr?quent?s et qui trahit parfois mal une voix ?reint?e par la cigarette. Du v?cu.
Jamait chante la vie, son quotidien et ses gal?res avec une interpr?tation d?chirante atypique. Des rengaines r?alistes et populaires, ?closes sur les pav?s des cit?s sombres, qui racontent l'amour perdu, les adieux merdeux, la fraternit?, la vie des zincs, des cirques, la complainte d'un clown, les d?boires d'une vie de d?zingu? avec cette pudeur qui sied aux poulbots de culture ouvri?re.
Les chansons
Tout l'univers de Jamait y figure : des amours d?trouss?es comme dans L'Adieu merdeux (? Il est un peu merdeux ton adieu / C'est vraiment l'plus merdeux des adieux?Je te pr?f?re dans tes silences immobiles, comme deux c?urs arr?t?s / D?pos?s l?, comme des distances entre nous, pour l'?ternit? ?) ou le superbe Qu'est-ce que tu fous ? sorte d'appel vibrant au retour de l'?tre aim?. (? Qu'est-ce que tu fous sans moi ? / Qu'est-ce que tu fous l?-bas ? / Tu dois avoir, j'imagine, une raison ? toi pour ne pas ?tre l? / Je suis s?r qu'il t'embobine / Je suis s?r qu'il te regarde avec, au fond des yeux, des promesses d'amour / Quel que soit le serment qu'il farde, tu n'y vois que du bleu dans cette basse cour ?) ;
Ou encore des amours tangentes qui ne tiennent qu'? un fil comme la chanson L'Equilibre (? Tu me dis que je perds l'?quilibre sur le fil du temps / Que je serai plus facile ? suivre ? mon enterrement / Que le vin qui m'enivre ? de mauvais relents ?).
Jamait nous livre ?galement sa ? po?tique des bistrots ?, avec la reprise de la chanson d'Aznavour (une de ses idoles), La Salle et la Terrasse ainsi que dans la chanson Jean-Louis ou le monologue du client (? Boire, ?a r?chauffe le c?ur, m?me si ?a nique le foie./ Pour sortir d'la torpeur que veux-tu, je bois / Allez mon vieux Jean-Louis, sers m'en donc une derni?re, je m'sens un peu aigri, pour tout dire, j'suis amer ?).
Mais Jamait chante ?galement la vie, ?clairant d'un jour cru son exp?rience de ? cette chienne de vie ?, qui ne l'a pas toujours m?nag?, ? l'instar de la chanson C'est la vie, une des plus courtes mais assur?ment la plus percutante : ? C'n'est pas moi qui suis aigri, c'est la vie qu'est mortelle, qui te sort du nid et te rogne les ailes ?. Tout est dit.
Une ?motion qui atteint son paroxysme lorsqu'il interpr?te Vierzon, chanson d?di?e ? son p?re, en ?cho ? Barbara, B?ranger et Brel. ? J'ai retrouv? mon p?re il y a 2 ans, je ne l'avais jamais connu. On m'a appel? pour me dire qu'il ?tait mort, vers Vierzon. En allant l?-bas, j'ai touch? pour la premi?re fois un mort et j'ai d?couvert mon p?re. Cela m'a suffisamment boulevers? pour que j'en fasse une chanson.?
Jamait ponctue l'album avec Dijon, sa ville de naissance, ville avec qui il nourrit une relation d'amour - agacement (? Je te salue, ma belle Dijon, ? ma?tresse burgonde/ Je te salue, ma vieille Dijon/ Et nulle part au monde je n'aurais voulu na?tre./ Bien s?r tu as exacerb? mes aigreurs de jeunesse/ Mais tu es longue ? d?coincer, ? te bouger les fesses/ Aussi, j'ai voulu te quitter pour une autre, plus littorale/ Bien que la fille f?t dessal?e, me manquait mon canal/ Et vois-tu, je suis revenu, ma pr?cieuse bourgeoise/ Et je ne te quitterai jamais plus pour une plus grivoise ?). Sorte de Toulouse ? lui.
Jamait peint les images de notre soci?t? sans contestation sirupeuse.
Il va chercher au tr?fonds de nos sentiments les plus intimes pour nous les restituer avec opulence, redonnant ? la culture populaire ses plus beaux blasons avec, en filigrane, cette imp?rieuse urgence ? donner de l'?motion brute,
qu'elle fasse sourire, pleurer, se rebeller, voire se r?volter.
Yves Jamait (chant, guitare acoustique)
Marc Desclo?tres (basse)
Herv? Faisandaz (batterie, percussions)
Laurent Delort (guitare acoustique et ?lectrique)
Christophe Marozzi (accord?on)
Jamait en quelques dates ?
1998 : Cr?ation du trio De verre en vers
2001 : le groupe s'?toffe avec l'arriv?e d'une 2nde guitare et d'un accord?on.
Le groupe change de nom pour prendre celui du chanteur, Yves Jamait
Juin 2003 : Sortie du 1er album ? De verre en vers ?
Ao?t 2005 : R??dition de l'album chez Wagram Music. Au total, plus de 60.000 albums vendus.
Avril 2006 : Sortie du 2nd album ? Le Coquelicot ?